Les partenaires de travail de l’auxiliaire de puériculture

Modifié le 16 mai 2023

Famille :

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Dernière mise à jour : février 2021

L’AP peut travailler dans des structures sanitaires et sociales (maternité, service de pédiatrie...), médico-sociale (maison d’enfants à caractère social, pouponnière…), structures d’accueil des jeunes enfants (multi-accueil, micro crèche, halte-garderie, jardin d’enfants…). Certaines de ces structures dépendent de collectivités territoriales, d’autres peuvent être gérées par des associations, des organismes privés, un hôpital…

L’AP travaille au sein d’une structure regroupant une équipe pluridisciplinaire dont la mission principale est de veiller à la santé, à la sécurité et au développement des enfants qui leur sont confiés, dans le respect de l’autorité parentale et de l’éducation que les parents souhaitent donner. Les parents de l’enfant sont donc également des partenaires de travail.

Des professionnels hors équipe peuvent aussi intervenir auprès de l’enfant et sa famille et travailler avec l’AP.

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1. Les partenaires des collectivités territoriales en lien avec la petite enfance

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Conseil départemental et communes (ou regroupement de communes) ont des compétences complémentaires dans l’organisation des accueils collectifs et individuels du jeune enfant.

Le conseil départemental (CD) met en place et organise :

  • La PMI (Protection maternelle et infantile), un service dépendant du conseil départemental, placé sous l’autorité de président du département. Elle a pour mission d’assurer la protection sanitaire de la mère et de l’enfant, d’instruire l’agrément des AM, de surveiller et de contrôler les EAJE ainsi que les AM, de participer aux actions de prévention et de prises en charge des mineurs en danger.
  • La MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées), créée en 2005 par la loi pour l’égalité des chances et la citoyenneté des personnes handicapées. Chaque MDPH est sous la responsabilité du département et est présidée par le président du CD. Elle coordonne toutes les demandes liées aux situations de handicap. Ses missions sont multiples : informer, conseiller et accompagner les personnes handicapées et leur famille à toutes les étapes de la vie, mettre en œuvre les décisions concernant la personne handicapée prise par la commission de la MDPH pour soutenir son projet de vie, coordonner les dispositifs sanitaires et médicaux sociaux.
  • L’ASE (Aide sociale à l’enfance), service placé sous l’autorité du président du CD. Il organise les moyens nécessaires à l’accueil et l’hébergement des enfants qui lui sont confiés. Ses missions sont des missions de protection en faveur des mineurs en danger (ex : accueil d’urgence), des missions de soutien de ces mineurs (suivi éducatif ou psychologique, hébergement en famille d’accueil, en maison d’enfance à caractère social
  • La Crip (Cellule départementale de Recueil des Informations Préoccupantes) est un des apports majeurs de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. Sa création dans chaque département doit contribuer à harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire national. L’objectif essentiel est de faire en sorte que toute information à propos d’un enfant ou d’un adolescent qui suscite de l’inquiétude soit prise en compte et traitée rapidement.
  • Les pouponnières ou MECS (maison d'enfants à caractère social) sont des lieux d’hébergement pour mineurs en difficulté. Ils relèvent de la compétence du CD, qui donne l'habilitation pour recevoir des enfants relevant de l’ASE.

Les communes, communautés de communes ou les départements peuvent gérer :

  • Des EAJE (établissements ou service d’accueil de jeunes enfants) : Il s’agit de structures d’accueil régulier ou non, à temps complet ou partiel : crèche collective, multi-accueil, halte-garderie, jardin d’enfants
  • Des LAEP (lieu d’accueil enfants/parents), des réseaux d’écoute et d’accompagnement aux parents, des espaces rencontres… pour soutenir la parentalité. Cofinancement des LAEP par la CAF et une collectivité locale avec un projet de fonctionnement répondant aux critères du référentiel national de la CNAF

Les communes ou communauté de communes peuvent mettre en place :

  • Un RAM (relais assistants maternels), lieu où les parents peuvent s’informer sur le mode d’accueil mis en place par les AM. Le RAM est aussi un lieu où les AM peuvent échanger sur leur pratique professionnelle.
  • Un CCAS (centre communal d’action social) qui assure différentes missions d’aide et accompagnement aux personnes âgées ou handicapées, aux enfants et aux familles en difficulté.

NB : la CAF exerce une mission de soutien à la famille et à la petite enfance en intervenant financièrement dans le fonctionnement des EAJE, par le biais du versement de la prestation de service unique (PSU) qui finance une partie du fonctionnement de l’EAJE ou du bonus « inclusion handicap » pour favoriser l’accueil des enfants en situation de handicap. Elle peut aussi participer au cofinancement d’un RAM, d’un LAEP, d’un Reaap (réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents)

2. Les parents

Depuis le décret d’août 2000 qui organise les missions et le fonctionnement des établissements d'accueil des enfants de moins de six ans, la place du parent est reconnue et instituée. Chaque établissement met en place ce partenariat selon des modalités en lien avec le projet d’établissement (rencontre quotidienne au moment de l’accueil, cahier de transmissions, réunion d’information, conseils d’établissement…). La participation des parents à la vie et au fonctionnement de la structure doit s’établir au plus près des attentes des familles. 

Le rôle de l’AP en EAJE est de travailler en partenariat avec les parents, de créer une alliance afin d’accueillir l’enfant dans un esprit de coéducation. Il s’agit d’être à leur écoute, de les soutenir dans leur rôle de parents, éventuellement de conseiller tout en restant dans son champ de compétence, ou de savoir diriger vers un membre de l’équipe (médecin, infirmière, psychologue, éducateur jeunes enfants…)

Quand l’AP travaille dans une structure sociale ou médicosociale, ce travail de partenariat est également obligatoire en lien avec la loi du 2 janvier 2002 qui place « l’usager » au centre du projet qui est mis en place pour lui, « l’usager » s’entendant ici comme le mineur et son représentant légal, son parent.

3. Les partenaires au sein de l’équipe

Quel que soit son lieu d’exercice, l’AP travaille au sein d’une équipe pluri disciplinaire, comprenant du personnel qualifié dans différent domaines : psychologique, sociale, sanitaire, éducatif.

La communication au sein de l’équipe est déterminante, lors de la prise en charge d'un enfant ou pour l'avancée d'un projet éducatif. Il y a partage des tâches, sous contrôle d’un responsable (infirmier, puériculteur, EJE…), transmission des informations entre collègues pour accompagner au mieux l’enfant sur une journée, échange sur les pratiques… Les modalités du travail en équipe obéissent aux principes énoncés dans le projet d’établissement. (Voir fiche complémentaire « L’environnement professionnel de l’AP »).

4. Les professionnels hors lieu de travail

« Les établissements et les services d'accueil non permanent d'enfants… concourent à l'intégration des enfants présentant un handicap ou atteints d'une maladie chronique qu'ils accueillent. Ils apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale. » Décret du 7 juin 2010 Code de la Santé publique.

Ainsi, les AP peuvent être amenés à travailler en partenariat avec les équipes de soins (CAMSP /Centre d’Action médicosocial Précoce le plus souvent) qui offrent un suivi thérapeutique à l’enfant ou avec des professionnels travaillant en libéral. Ce partenariat fait l’objet, le plus souvent, d’une contractualisation au sein de la structure.

Pour les enfants en situation de handicap, des rencontres entre service de soins et structure d’accueil, en accord avec les parents, peuvent se mettre en place afin de répondre au mieux aux besoins éducatifs de l’enfant.

Un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) pour les enfants atteints de maladie chronique peut être mis en place afin de faciliter leur intégration en respectant les prescriptions médicales indispensables à leur santé.

Auteur(s) :

GIRARD Véronique

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