Dans Mobilité, déplacements et transports , Urbanisme, aménagement et action foncière 

La vitesse commerciale d’une ligne de transport public est la vitesse telle qu’elle est perçue par les voyageurs qui la parcourent ; c’est une moyenne pondérée des vitesses réellement atteintes sur les différents tronçons, mais qui prend aussi  en compte les temps d’arrêts aux stations, les temps d’accélération et de décélération. La vitesse commerciale est un élément essentiel de l’attractivité d’une ligne de transport public.

Les facteurs qui influencent la vitesse commerciale sont nombreux :

  • La vitesse maximale que peuvent atteindre les véhicules, qui dépend de leur motorisation, mais aussi de l’infrastructure qu’ils vont utiliser : site propre exclusif, entièrement protégé ; site propre partagé ; voirie banalisée.
  • La longueur des inter-stations, qui détermine le nombre d’arrêts sur la ligne.
  • Les puissances d’accélération et de freinage, qui jouent un rôle d’autant plus important que le nombre d’arrêts est élevé.
  • Le temps d’arrêt en station, qui dépend en moyenne du nombre de voyageurs qui montent et qui descendent, mais aussi de l’organisation des portes et des espaces intérieurs des véhicules.

Sans surprise, ce sont les réseaux ferroviaires qui permettent d’atteindre les vitesses commerciales les plus élevées. Sur les longues inter-stations, les trains peuvent profiter de leurs vitesses maximales élevées. Mais dans les périphéries urbaines, compte tenu de l’espacement des arrêts, les temps d’accélération et de freinage ne permettent pas toujours aux trains d’atteindre les vitesses maximales. Des trains semi-directs permettent d’atteindre, sur certaines liaisons privilégiées, des vitesses commerciales de l’ordre de 80 km/h. Il reste toutefois difficile de faire sur l’ensemble d’une ligne mieux que le RER A en Ile de France : 49 km/h, grâce à des trains qui disposent d’une exceptionnelle capacité d’accélération et de freinage.

Les vitesses commerciales des métros s’échelonnent de 21 km/h (la ligne 4 de Paris) à 39 km/h (la ligne 14 de Paris). Les lignes de métro automatique léger (VAL) ont une vitesse commerciale comprise entre 30 et 35 km/h. Les métros fonctionnant sur des infrastructures qui leur sont totalement dédiées, les temps d’arrêt en station, les capacités d’accélération et de freinage peuvent être partout optimisées ; c’est en définitive  la longueur des inter-stations qui détermine la vitesse commerciale.

La vitesse commerciale de la plupart des lignes des tramways se situe entre  16  et 25 km/h. Avec une vitesse commerciale de 32 km/h, la ligne T2 en Ile de France est la plus rapide de France, mais sa configuration est exceptionnelle (site propre intégral, très longues inter-stations).

La vitesse commerciale d’une ligne d’autobus qui utilise la voirie banalisée se situe généralement entre 12 et 16 km/h en milieu urbain dense, et peut monter à 18 km/h en zone périurbaine. Une ligne de bus en site propre peut atteindre 22 km/h, et soutenir ainsi la concurrence avec les tramways.

L’enjeu d’augmenter la vitesse commerciale des lignes de bus englués dans la congestion est majeur : il s’agit non seulement d’améliorer l’attractivité de la ligne, mais aussi de réaliser d’importantes économies d’exploitation : en effet, plus la vitesse commerciale est élevée, moins il faut, pour transporter un même nombre de voyageurs, de véhicules, d’heures de conduite, et même de carburant.

Tags :
    

Accès thématique

© 2017 CNFPT